17v (1414), 60r (1402) ; BB 16, fol. 176 ADV, B 6, fol. Quoique réduit, ce terrain d’étude permet de mettre en évidence l’ampleur du phénomène de fractionnement seigneurial, qui connaît son apogée aux xiie et xiiie siècles. H. Chobaut, Notes sur Guillaume III Béroard, évêque de Carpentras (1231-1262), dans Annales d’Avignon et du Comtat Venaissin, 3, 1914, p. 97-114 : p. 108-112. cit., p. 25). 138 Enquêtes administratives d’Alfonse de Poitiers, p. 285. (Parc naturel régional du Lubéron). On ignore les raisons de la rixe, mais on sait qu’elle se solda par la mort du cheval de Pierre et une composition de 100 florins des deux agresseurs envers la cour du recteur et celle de Cavaillon178. 4 Il en existe plusieurs manuscrits, nous utilisons le ms. 557 conservé à la Bibliothèque municipale [B.M. cit., p. 9. Il ne fallut pas moins de cent-dix-neuf transactions, échelonnées jusque dans les années 1180, pour que les Templiers assurent une main-mise à peu près complète sur le territoire, en récupérant les terres et les parts de seigneurie dispersées7. Cartulaire de la commanderie de Richerenches, p. CLXIII. la note suivante). Or ce choix revenait aux consuls d’Avignon qui alourdirent leur emprise sur Sorgues98. Dans les faits, la situation était plus complexe car les Amic possédaient des droits ancestraux sur le village29. La concentration des parts, phénomène auquel participent les souverains, les évêques, mais aussi les particuliers, est graduelle. Cette victoire juridique semble avoir été décisive car au xive siècle, Mormoiron disposait de consuls, et non de syndics, pour représenter les intérêts de la communauté110, ce qui est exceptionnel. L’âge des consulats urbains indépendants était révolu, ce qui fut définitif avec la disparition de celui de Marseille (1262). Cette partie des Baronnies intégra le Comtat Venaissin au début du xive siècle. Chevalier, Regeste dauphinois, II, Valence, 1913, n° 8466, col. 457-458 ; III, Valence, 1914, n° 16526, col. 790. Les coseigneurs pouvaient même avoir des intérêts différents de celui des chevaliers dont ils étaient pourtant très proches socialement. L’une des plus anciennes concerne Noves, un fief impérial de l’évêque d’Avignon, enclavé en Provence. Du point de vue chronologique, le phénomène connaît son plein développement aux xiie et xiiie siècles. (L. A. Boyer, Histoire de l’église cathédrale de Vaison, I, Avignon, 1731, p. 98). 119 ADV, AM Venasque, BB 15, fol. 52 B.M. Il est probable cependant que cette dissymétrie soit en partie due aux approximations du compte rendu d’Hugues de Bourbouton, certaines divisions intra-familiales lui échappant. La première, celle d’Hugues de Bourbouton, lui venait de son père Bérenger, et n’entra en totalité dans le patrimoine des templiers que sous son fils Nicolas, qui se fit également templier. 17r (25 janvier 1399). Carpentras, ms. 562, fol. 11Hors de Saint-Paul, il en allait tout autrement. 2.) Le pays n’avait en outre pas encore subi les conséquences de la guerre qui entraîna l’abandon de nombreux villages. Ainsi, en dépit du nombre important de coseigneurs, ceux-ci faisaient bonne figure parmi les feudataires du Comtat Venaissin. La tour des Vassadel est encore conservée151. 21Prenons un exemple qui n’est pas le plus complexe52. 42 Ce bayle est attesté au moins depuis 1302 (J. Girard, Les États du Comté Venaissin depuis leurs origines jusqu’à la fin du xvie siècle, Paris, 1908, p. 33 n. 9). 171r (20 août 1405 : paiement des lods et trézain au trésorier du Comtat). 3r). Soit pour le bref supérieur, la cinquena de Turre Veteri sive Guillelmi Ricani, la cinquena de Crota, la cinquena de Sancto Paulo, la cinquena de Insula et la cinquena Olivarii, et pour le bref inférieur : la cinquena Bertrandi Carbonerii, la cinquena Iteriorum, la cinquena Guillelmi Gaufridi, la cinquena Paterna46, la cinquena Vicecomitis et Guillelmi Bertrandi (qui comme son nom l’indique était en fait une cinquena double). Cela est permis par un aménagement du territoire qui rend celui-ci particulièrement productif : systèmes de haies contre le vent, d’irrigation, de serres. À Lagnes aussi, Guy de Pesteil était devenu un coseigneur de poids. 23 (22 août 1441 : acte original de la confirmation de la vente par Constance Maubernard). 16En dehors de toute emprise urbaine, l’existence d’un péage dans une localité pouvait suffire à entretenir un groupe chevaleresque ou seigneurial relativement important. 120 ADV, AM Venasque, BB 15, fol. Après le milieu du xiiie siècle, ceux qui subsistèrent évoluèrent en «consulats du ban», une caractéristique du diocèse de Carpentras, tandis que, du fait des remembrements, les coseigneuries étroites furent de plus en plus fréquentes. Méthamis constitue donc un cas de figure remarquable, où une «institution fossile», comme l’était le consulat du ban au xive siècle, put se maintenir en devenant représentative de toute la population villageoise. insule., qui se prolongeait au revers e dominorum avec la représentation en buste des trois consuls, vus de face73. Ses prétentions inquiétèrent l’évêque de la cité qui s’en plaignit au comte de Toulouse. 1 Cf. En 1364, Rostan de Sabran, seigneur de Robion et coseigneur des Taillades176, avec l’appui de son fils émancipé Rainier (Raynus), coseigneur de Caumont177, agressa son autre fils Pierre Amic. Le deuxième tiers était à Guillaume Bertrand, fils du susdit Pierre de Turre Veteri. Coseigneurs mineurs, chevaliers et prud’hommes de Gordes semblent donc avoir été associés d’une façon complexe dans un consulat allié à l’universitas, faisant corps contre leur seigneur majeur... À l’inverse, à Veynes en Dauphiné, près de Gap, qui comptait vingt coseigneurs dès 1253, les consuls paraissent être simplement des officiers de la coseigneurie134. 2124, fol. Les Raynoard sont attestés comme seigneurs à Vedène dès 1105 (Ibid., n° 8, p. 9, n° 18, p. 19, n° 114, p. 124...). En revanche, la part de Bertrand de Sabran est complexe : le tiers moins le tiers et le cinquième du douzième de Rochegude, soit 129/540 (Regeste dauphinois, V, n° 24788, col. 4-5, 1er avril 1330). 7 Cf. 125 B.M. 77 Cf. 11 U. Son père était décédé en 1405 selon un acte faisant intervenir sa veuve, Douce [Castelan] (B.M. Rochegude resta jusqu’à la Révolution en situation de coseigneurie, de pariage de fait, entre la papauté et le royaume de France159. cit., p. 213. Au Beaucet, deux consuls sont attestés dès 1247 au moins, mais dix ans plus tard, leur désignation était au cœur d’un litige entre prud’hommes et coseigneurs, représentés chacun par des syndics. 181 Pour la généalogie de cette famille, cf. 410 (20 janvier 1265, n. st.). (B.M. 151r-157v ; 223r-235r (mars-avril 1325). Les … 2r). Le Comtat Venaissin comptait environ cent treize villes, villages et hameaux au milieu du xive siècle. Avignon, n° 395, col. 137-138 (3 avril 1220). Il est ensuite relativement bien connu jusqu’à sa disparition en 1236. En 1253, il n’en restait presque plus rien : les chevaliers qui n’avaient pas vendu leurs droits ne détenaient plus que quelques «particules» de seigneurie, très embrouillées84! La coseigneurie au milieu du xive siècle concernait quarante-trois fiefs sur cent treize, soit 38%. Il y a deux thèses en présence : Celle de Bouche, Papon et A. Brun, popularisée par A. Thierry dans son «Histoire des Gaulois » qui font dériver le Comtat Venaissin d’un Comté de Venasque (Comitatus Vendacensis) [1]. 37 Layettes du trésor des chartes, éd. Malbois, Vinsobres (jusqu’à 1343), dans Bulletin de la Société d’archéologie et de statistique de la Drôme, 60, 1926, p. 284-295 : p. 292-293. À Vedène, il existait un bref des Raynoard qui n’appartenait déjà plus uniquement à cette famille140; d’autres coseigneurs se partageaient la moitié de la juridiction sur le village : les de Vedène, de Podio Calvo et Geoffroy141. Consulat et coseigneurs pouvaient en effet s’opposer. Les vendeurs étaient Bertrand et Rostan de l’Isle, fils de feu Bertrand de l’Isle. En mars 1221 toutefois, ils finirent par approuver la sentence arbitrale qui fixa leurs devoirs de vassaux86. L’emprise d’Avignon s’exerçait également sur Sorgues. 10v, 12v, 28r. À Mazan, son cousin Guillaume Astoaud, dernier représentant de la branche cadette, avait vendu sa part seigneuriale au seigneur de Limeuil en Périgord, qui l’avait revendue rapidement, en 1379, à un banquier avignonnais, Jean Retronchin, qui transmit le fief à sa descendance182. le texte n’est pas clair), qui recevraient une part des bans et des revenus judiciaires, ce que refusaient les coseigneurs. The territory of Comtat Venaissin included nearly 30 towns, villages and hamlets in the middle of the 14th century. Le bayle était un agent qui devait rendre des comptes. Carpentras, ms. 557, fol. 398, novembre 1226). Chevalier, Regeste dauphinois, II, Valence, 1913, n° 6148, col. 53-54. marquis de Ripert-Monclar, Avignon-Paris, 1907. L’année 1236 correspond à la dernière mention des consuls et à la première attestation du viguier comtal, en l’occurrence Raymond Alfant, de Loriol, qui fut ensuite secondé par un juge. 123 B.M. En 1269, on comptait cent-neuf feux dans le premier (in majori brevi), et dix-huit feux à peine dans le second (in parvo brevi)138. À Valréas, siège de judicature, des coseigneurs mineurs furent tolérés et purent se maintenir166. Quelles sont leurs particularités du point de vue de la conservation ? 100 Cf. 63v-64r (mars-avril 1363). Ces six coseigneurs, avec Rostan de Podio Calvo, frère de Bertrand, avaient fait hommage à Alphonse de Poitiers le 11 mai 1251, à L’Isle sur la Sorgue, dans la maison de feu Raymondet de l’Isle (Bibliothèque nationale de France, ms n. acq. Carpentras, ms. 562, fol. 46Après avoir évoqué quelques «spécimens» de coseigneuries remarquables par leur fractionnement et le lien entre consulat et coseigneurie, il y a lieu d’aborder les situations plus communes, que l’on rencontre largement dans le Midi et ailleurs. Ce cahier est postérieur à 1306 qui est la seule date mentionnée. Ils réclamèrent le contrôle du rocher du château pendant cinq mois chaque année, de mars à juillet, ce qui était, selon eux, entré dans la coutume, et un droit de fournage. En janvier 1295, soixante-cinq coseigneurs, présents ou représentés, participèrent à la cérémonie, dont sept chevaliers. Ibid., p. 2-3. Contraint d’abandonner la charge de podestat d’Avignon, il passa un compromis avec les coseigneurs de L’Isle. Un notaire, Jacques Gros, habitant Carpentras, devint vassal du pape grâce ses possessions à Caderousse193. Dans la première moitié du xve siècle, quand on parlait de communauté, cela ne concernait que le peuple qui avait ses syndics. Il les fit démolir, en même temps que l’ancienne demeure épiscopale, pour édifier à leur place une nouvelle forteresse168. 52Comme nous l’avons entrevu à propos de l’Isle-sur-la-Sorgue et des «consulats du ban», la concentration des parts de coseigneurie au bénéfice des comtes de Toulouse est un phénomène important du xiiie siècle. Le titre de duc de Caderousse vint couronner cette domination à l’époque moderne. 136 Le texte est repris dans l’enquête de 1253 (B.M. 2124, fol. 38 Confitemur et in veritate recognoscimus vobis Ermitano, nomine vestro et nomine uxoris vestre Aude, et vobis Willelmo Raimundo de Avinione, et Bertrando de Jocone, et vobis Raymbaudo de Anceuna, et Willelmo de Anceuna, et Raimundo fratribus, et Petro de Cadarossa, et Willelmo de Cadarossa, et vobis Bertrando de Cadarossa et Poncio Jarente fratribus, et Bertrando de Sancto Pastore, et Guarino de Lers, et Beatrici de Bello-Monte, et Raymbaudo de Mamolena, dominis Cadarosse [...] (Layettes du trésor des chartes, II, n° 2455, p. 319-321). cit., p. 754. Le fils de Guy de Pesteil, portant le même nom, vendit en effet ses possessions comtadines pour se concentrer sur ses terres françaises. cit., p. 97 n. Le juriste Jacques Borelli acquit des parts de coseigneurie à Valréas194. 12Pour les régions plus méridionales, la coseigneurie n’était pas systématique mais fréquente.